Par Leila 

L’être humain est habitudinaire, bien sûr, les habitudes sont super, elles nous rassurent, elles confirment que l’on fait bien, elles nous rappellent de bons vieux souvenirs. Alors pourquoi changer ses habitudes ? Parce qu’on peut faire mieux ! Oui, nous petit.e.s. êtres humain.e.s que nous sommes nous pouvons faire mieux ! Nous avons le potentiel de nous immerger dans la nature en comprenant que nous faisons partie d’elle, qu’elle nous transcende. Mais la nature est fragile, tout comme nous, et respecter la nature, c’est aussi respecter la partie la plus fragile de notre être, la partie animale, celle qui nous fait si peur. Nous avons créé un système qui nous a éloigné de cela, qui nous a éloigné de la nature et de notre nature pour la contrôler, pour se contrôler, pour avoir moins peur. Mais ce n’est pas par la distanciation avec la nature et avec sa nature que l’on se contrôle et que l’on contrôle le mieux, c’est par son acceptation, son intégration et sa compréhension. C’est par là, d’ailleurs, que tout notre potentiel peut s’exprimer, en transmutant cette peur, cette énergie animale en énergie créative. Le lien avec la nature correspond au lien avec soi.

Notre lien le plus direct avec la nature est la respiration et l’alimentation. Il est alors extrêmement important de respecter l’air que nous respirons et la terre et l’eau qui nous nourrissent, de les voir comme quelque chose d’extrêmement fragile. Réussir à respecter les éléments qui nous entourent est notre rôle en tant qu’être humain. Englober ce respect comme tâche quotidienne, voilà un bon mandat du ciel. Voilà une occupation des plus intéressantes, voilà un sens, le sens cosmique de l’être humain, dirais-je.

Changer ses habitudes de consommation et de mobilité signifie donc entrer dans un nouveau mode de pensée, dans un nouveau paradigme. Bien sûr, cela n’a l’air de rien, mais c’est beaucoup, cela veut dire se reconnecter à la nature et par là redonner un sens à l’humanité.

Je suis donc très contente de faire partie du Nid car cette épicerie représente un pas, aussi petit soit-il, dans le sens de la reconnexion.