Le 21 mars dernier, 3 coopérateur-trice-s faisaient découvrir Le NID à des étudiant-e-s et leur professeure canadien-ne-s en voyage à Genève afin de présenter le fonctionnement de l’épicerie et son histoire.

La professeure Isabelle Rivest (du Cégep Vanier à Montréal) leur a adressé un joli mot, suite à cette visite, démontrant que l’échange d’expériences et le partage sont des points cruciaux et centraux pour l’épicerie :

J’en profite pour te remercier à nouveau, ainsi que toute l’équipe du NID, d’avoir bien voulu consacrer quelques heures à une rencontre avec nos étudiants. Lorsque nous sommes arrivés au NID, le 21 mars dernier, nos étudiants étaient déjà très fatigués. Ils avaient passé leur journée à visiter le Palais de l’ONU, puis le Musée de la Croix-Rouge. Pourtant, la découverte de l’épicerie a réussi à capter leur attention et à susciter un vif intérêt de leur part. Plusieurs se sont d’ailleurs attardés un bon moment à l’épicerie. Votre projet est pour nous tout à fait original, car rien d’exactement semblable n’existe encore à Montréal. 

L’alimentation, qui est au coeur de la survie des individus, devient un enjeu criant lorsque des enfants sont à charge. C’est pourquoi j’offre bénévolement de mon temps dans une épicerie gratuite de Montréal. L’organisme qui en est responsable redistribue les dons provenant de différentes chaînes d’alimentation à des personnes financièrement démunies. Notre clientèle est variée, mais est surtout constituée de nouveaux arrivants et de personnes retraitées. C’est un véritable plaisir pour moi d’offrir quelques heures par semaine à ce projet qui signifie la différence entre vivre et survivre pour notre clientèle.

Toutefois, nous ne pouvons venir ainsi en aide qu’aux personnes les plus démunies de notre société. Un projet comme le NID à Montréal permettrait de rejoindre une clientèle plus large. En plus de répondre à un besoin essentiel, le fonctionnement de l’épicerie permettrait aux participants de créer un sentiment d’appartenance à une communauté et de briser l’isolement que l’on peut ressentir dans nos grandes villes anonymes. 

Le plaisir pris par les membres du NID était palpable lors de notre visite. D’un côté, je suis désolée d’apprendre que le bâtiment où vous êtes situé sera démoli pour y laisser la place à des immeubles d’habitation. Toutefois, j’ai déjà hâte de vous revoir dans vos nouveaux locaux. J’espère que vous y aurez plus d’espace et que vous réussirez à conserver le climat chaleureux qui émane de votre lieu actuel.

Je réitère donc mon souhait de vous revoir tous l’an prochain et, qui sait, de vous rencontrer un jour à Montréal !